CONTENU ET STRUCTURE :
Présentation du contenu : En 1776, on note que la récolte du diocèse ne peut nourrir ses habitants que pendant six mois de l'année, le reste est tiré du Haut Languedoc et si cette région exporte à l'étranger, "le diocèse de Montpellier en souffre plus qu'aucun autre de la province". Le terroir de Montpellier produit, en 1776, 3060 muids de vin, 32 000 quintaux de paille, 4 600 quintaux de foin, soit un tiers de moins qu'une bonne année.
En 1777, on note "qu'à l'égard du bétail à laine, il y en a une si grande quantité qu'il ne peut trouver sa nourriture dans le terroir du diocèse sans y causer des dommages très considérables ; on est obligé de le faire monter à la montagne pour y passer une grande partie de l'année".
En 1778, le subdélégué note qu'il y a dans le diocèse 16 276 feux, qui, à raison de 5 personnes par feu, donnent 81 380 habitants dont 36 260 dans la ville de Montpellier. La consommation du diocèse est de 488 280 sétiers, la récolte de 182 847, le déficit en blé, méteil ou seigle est de 305 433 sétiers. La récolte de vin du diocèse, année commune, est de 19 969 muids ; pour Montpellier seulement 4 000 muids. En céréales, Montpellier produit, année commune, 15 000 sétiers de froment, 300 de méteil, 1 500 de seigle, 500 d'avoine, 100 d'orge, 100 de menus grains. Les consuls ne comptent que 27 000 habitants dans la ville en y comprenant les étudiants et la garnison.
En 1780, le vin s'est vendu 24 livres le muid, tandis qu'auparavant il se vendait 60 livres. A Lunel, la même année les récoltes ne sont que du tiers de l'année moyenne et les habitants sont consternés.